Le thème de la mémoire est un des fils rouges du programme d’europalia georgia. Quelle position prendre, sur un plan sociétal et individuel, vis-à-vis des souvenirs du régime soviétique ou des conflits récents et en cours ? Le festival invitera des artistes à débattre sur ce thème, ainsi que sur les traditions liées à la mort.
Pendant Rit’uali რიტუალი: Songs for Our Deceased Loved Ones, la chorale géorgienne Adilei, la soprano Lore Binon, la chanteuse Nino Nakeuri et Mezoblebi Ensemble, une chorale amateur locale, se joignent au public dans un rituel unique de deuil et de chant, dans les cimetières de Louvain et d'Ostende. Avec des chants de deuil de différentes cultures, europalia créera un dialogue entre les traditions funéraires géorgiennes et les nôtres.
Meggy Rustamova Adeishvili compose des essais poétiques qui traitent de thèmes sociétaux contemporains. Son exposition, axée autour du film Deda Ena, en dialogue avec l’exposition L’Avant-garde en Géorgie (1900-1936), aborde la déportation d’Assyriens de Géorgie et autres minorités ethniques sous le régime soviétique et étudie le lien entre la mémoire individuelle et collective à travers les générations.
Le théâtre de Bojan Djordjev s’intéresse principalement à l’héritage des mouvements politiques de gauche en Europe. Politics of Colours - Chromopolitika s’inspire de l’architecture de Tbilissi − plus précisément des grandes mosaïques − et des tapis géorgiens traditionnels. Guidé par des marionnettistes, un DJ et une danseuse, le public dévoile, au fil d’un rébus sur la tradition et la modernité, un tapis chatoyant aux multiples couches.